Après 8 semaines d’entraînement comprenant beaucoup de dénivelé et des intervalles; les filles sont maintenant prêtes pour le jour J. Dans le but de démocratiser les courses de ce genre, dans le plaisir et loin de la performance, quelques chèvres ayant participé à l’UTHC vous partage leur expérience.
J’ai commencé un peu naturellement via la course à pied que je pratique depuis l’âge de 18 ans environ. Étant une grande amoureuse de la nature et du plein air, c’était plus naturel et agréable pour moi de courir en nature. Au début je ne savais même pas que c’était une discipline en soi, j’avais juste le goût de courir dans le bois! Et petit à petit j’ai vu que le “trail run” était une pratique bien à elle, et c’est maintenant en pleine effervescence!
Ça motive dans un plan d’entraînement consistant, ça soutient la persévérance et c’est un bel objectif auquel se préparer. Et la satisfaction est énorme quand on l’accomplit!! C’est aussi une super façon d’en connaître plus sur la communauté de course en sentier!
Vas-y à ton rythme et amuse-toi! La seule personne à qui il est pertinent de se comparer, c’est soi-même! Il faut se pousser, mais tout en respectant nos propres limites, se mettre des objectifs réalistes pour nous, s’entraîner en conséquence, et surtout avoir du fun dans la nature!
J’ai commencé la course avec une certaine excitation, voir un certain stress (positif), C’est tellement l’inconnu qui t’attend; le parcours; comment ton corps va réagir; le temps que ça va te prendre; la bonne gestion de nourriture, etc. Mais réellement et concrètement, ma course a commencé avec une grosse tape dans la main avec ma coéquipière, Émilie, en disant: Let’s do this! Par après, une fois que le signal a été lancé, le stress est retombé et le fun a commencé!
Je crois que s’inscrire à un tel événement est une source de motivation et surtout permet de ressentir une grande fierté d’accomplissement lorsque tu franchis la ligne d’arrivée après toutes ces heures d’entraînement. Et pour vrai,wow! Quel événement formidable! C’est tellement motivant et stimulant de voir une aussi grande communauté de coureurs!
Pratiquer, pratiquer, pratiquer. Quand tu te lances dans un genre de course comme celle-ci, plus tu as d’heures de course dans le corps, plus c’est rassurant. Quand tu t’entraînes tu apprends à connaître ton corps, à détecter ses signes et à être en mesure de bien gérer tes énergies et efforts. Et je crois aussi que la technique et les réflexes viennent avec la pratique.
J’ai de la misère à me souvenir du moment où j’ai réellement commencé la course en sentier, mais je dirais que vers 17 ans, c’est le moment où je me souviens qu’aller à la montagne est devenue une activité. S’en suivra la course en sentier/montagne éventuellement…
Au-delà de la distance ou de la course en soi, c’est vraiment un événement rassembleur, inclusif et qui favorise les rencontres et l’entraide, ce qu’on ne voit pas nécessairement toujours dans d’autres événements sportifs traditionnels. Les gens s’encouragent, se parlent dans les sentiers, c’est comme une grosse rando en groupe ! Ok peut-être pas, mais l’ambiance est vraiment conviviale.
Le plaisir avant tout! Si t’assures d’avoir du fun, tu vas avoir envie d’aller dehors courir. Si tu adaptes ton activité en fonction de ton énergie et que tu écoutes ton corps, ce sera facile d’aller en montagne et de courir desfois plus vite, desfois moins vite. Ce sera beaucoup plus bénéfique pour ta santé mentale et même physique, parce qu’au final c’est beaucoup plus payant d’ajuster son activité en fonction de ce qu’on a réellement le goût de faire sur le moment. Aussi, il n’y a pas de sous distance ni de finalité en course en sentier. Si tu as le goût de faire une plus courte ou une plus longue distance, il faut que ce soit pour toi et personne d’autre, on n’a pas à se mettre la pression qu’il faut toujours que ce soit plus. Moins mais mieux comme dans tout c’est vraiment valable :).
J’ai commencé la course en sentier l’année dernière, dans le but de me déplacer plus rapidement, voir plus de paysages et parcourir plus de kilomètres en randonnée. J’ai commencé assez tranquillement, en ne courant que les descentes au début, puis peu à peu les plats, puis j’y ai pris goût! C’est un des rare sport qui donne l’impression de voler en sautillant sur les roches du sentier.
Je crois qu’on devrait s’inscrire à une course pour l’UTHC pour les magnifiques paysages de Charlevoix que l’on voit dans le parcours, l’ambiance festive qui règne tout au long de la course et pour se donner un petit défi personnel! C’est motivant de s’entraîner lorsqu’il y a un bel objectif amusant à la fin!
Un conseil que j’aurais à donner serait d’y aller à son rythme et qu’on n’a pas besoin de courir en tout temps pour que ce soit considéré comme de la course en sentier. Au final, le vrai secret de la course en sentier: c’est surtout de la randonnée rapide en montée.
À mon arrivée, je me sens un peu imposteure et me demande ce que je fais là. Je me mets dans le groupe des 4h et + parce que j’ai comme le feeling que je vais le faire en 10000h. Je me retrouve à l’avant sur la ligne de départ, l’angoisse. Finalement, on part!
Je papote avec du monde, trop peut-être, mais je m’en fous, je ne suis pas là pour gagner, juste la finir et je serai contente. La course se passe, je fais pipi dans la forêt. Je papote encore. J’appréhende la fameuse seconde montée, je l’attends, l’attends…pour me rendre compte que visiblement, on a déjà dû la passer. Je m’étais un peu trop préservée pour rien. La méga descente est quand même violente sur les cuisses.
On entend les cris à l’arrivée. Ca y’est, ça veut dire que je vais finir ma première course trail pour de vrai! J’accélère, me rend compte qu’il y a une mini montée à la fin et veux pas ralentir devant les gens qui applaudissent – j’ai ma fierté quand même – mais j’aurais vraiment aimé marcher ce bout.
Je passe l’arrivée, bien fière et les cuisses bien brûlées! Bref, une super chouette expérience !!
J’adore la course et la randonnée pédestre, pourquoi ne pas combiner les deux ? Je n’ai pas vraiment le physique de l’emploi et je n’ai pas du tout envie de me comparer aux autres, mais j’aime me mesurer à moi-même.
Mon premier objectif était de terminer la course, avec tous mes morceaux, à la bonne place et un sourire dans ma face. J’ai trouvé avec les chèvres l’esprit que je cherchais pour ma préparation : plaisir, santé physique et mentale, aucune compétition ou pression de performance et plein de bons conseils pour faire de cette aventure une réussite. J’étais fébrile le matin de l’événement, un mélange d’appréhension et d’excitation, fière d’être là. Ça a super bien été, mon corps, ma tête et mon coeur étaient prêts, une grande réussite pour moi.
A ma grande surprise, je n’étais pas seule de mon acabit, il n’y a pas que des supers athlètes qui s’alignent pour un départ, il y aussi du monde ordinaire qui se mesure à la montagne. C’est exigeant la course en sentier mais tellement gratifiant. Ce n’est pas que de la course, en sentier tu cours quand tu peux et tu marches quand tu dois (conseil d’un pro reçu) et puis c’est comme la vie, des hauts et des bas qui s’enchaînent. Quasi spirituelle, une ode à la merveilleuse machine humaine qui peut faire beaucoup plus que ce qu’on lui croit capable.
Au final, l’Ultra-trail Harricana est une belle course conviviale avec une ambiance festive du début à la fin. La communauté des coureurs de sentiers en est une des plus accueillante. Ce genre de course est parfaite pour garder une motivation tout au long de l’entraînement, sans nécessairement avoir un but de performance.
Bonne course dans les sentiers les Chèvres!